In Memoriam
Aujourd'hui est un jour de sinistre mémoire. Souvenez-vous, il y a cent trente cinq ans. C'etait aussi un dimanche, le treizième apres la pentecôte. Ce jour maudit où la Démocratie fit place au Chaos, ou la Légitimité fut balayée par les ambitions personnelles d'une poignée de racuniers avides de pouvoir.
L'opportunité s'est présentée: armée defaite, vacance partielle du pouvoir, une femme - certes jolie, mais mal entourée, avec peu de sens politique, et espagnole de surcroît - à la tête du pays. Et de l'autre côté: quelques politiciens jaloux, des militaires ambitieux. Cela dura une seule journée.
Ce fut la cause du malheur de millions de francais, de l'amputation de notre territoire, de deux guerres mondiales, de l'avenement de totalitarismes, de la perte de notre crédibilité internationnale.Cent trente cinq ans après, on en paye encore les conséquences. Et comme trace de cet ouragan, une rue à Paris et dans quelques villes de province... 4septembre...
Napoléon III avait préféré rendre son épée plutot que de ocntinuer un massacre à Sedan. Il était prisonnier depuis 2 jours dans la résidence d'été de son oncle, le Roi Jérôme, Napoleonshohe, rebaptisée postérieurement Wilhelmshohe. Eugénie, Régente, coincée entre les ultras du régime qui voyaient là la preuve de l'échec de l'ouverture à la Démocratie, plébiscitée peu de temps auparavant, entre ses propres idées certes très humanistes mais peu adaptées au circonstances, et un gouvernement d'incapables qui préféra la fuite n'eut guère le choix que de prendre la route de l'exil, après tout une suite de mauvaises décisions.
La guerre à outrance fut préférée par les traitres Gambetta, Trochu, Ferry Grevy et Thiers, qui préféraient cela à un retour du régime impérial qui signifiait le peloton d'exécution sans jugement. Et pourtant, les conditions de Bismarck étaient infâmes : désarmement de Strasbourg et le retour de l'Empire, ou l'Alsace et la Moselle et la république...
Le choix fut fait, et les rancoeurs des deux côtés du Rhin s'installèrent durablement. On jette sur le dos de Bismarck et des allemands bien des erreurs franco-françaises. On refuse de reconnaitre qu'une petite poingée d'hommes auxquels ont a élévé des statues, des mausolées, n'ont été guidé que par leurs ambitions personnelles, aidés pour certains par une plume point trop mauvaise. Qui se souviendrait de Totor s'il n'avait pas joué les martyrs napoléonniens?
Vous cherchez la cause des malheurs de la France? Cette fange sur laquelle la république s'est installée, construite sur des cadavres, sur l'humiliation et la défaite. Sur la suffisance et l'arrogance. Comment y remédier aujourd'hui? Non point revenir en arrière bien entendu... Juste, enfin, gagner en légitimité, par des actions promptes, franches, sans discours, consultations, en essuyant les critiques, en utilisant les constructives, négligeant les polémiques. Enfin GOUVERNER! Mais ça...